Seuil
Une pièce choc sur la jeunesse, le harcèlement, les rites de passages et la violence sexuelle. Construit comme un thriller à rebours, ce puzzle théâtral questionne la notion de bien et de mal à l’adolescence.
« Vous m’avez tuéR. » C’est le message lapidaire que laisse sur les réseaux sociaux Mattéo, un collégien de 16 ans, juste avant de prendre le train pour rejoindre l’internat où personne cependant ne le verra rentrer. Depuis, silence radio. La nouvelle de sa disparition a vite fait de se répandre dans le collège comme une traînée de poudre et chacun y va de son hypothèse. Les uns croient à une plaisanterie mais d’autres commencent sérieusement à s’inquiéter. La police intervient, débarque dans l’internat, interroge le groupe de la chambre 202. L’un des collégiens, Noa, semble en savoir plus long que les autres, bien qu’il proteste de son innocence. Mais la version des faits change constamment. Ce qui se joue dans cette pièce menée comme un jeu de piste ou un redoutable puzzle, c’est la mise à nu des mécanismes de construction du modèle viril contemporain et de la violence qui les sous-tend.