Kaldûn
Trois peuples, trois révoltes, trois continents. Dans Kaldûn, nous glisserons d’un continent à l’autre et nous en parlerons les langues pour mieux comprendre celle de la révolte.
Depuis la Commune de Paris en passant par Béjaïa et la révolte des Mokrani, jusqu’à l’insurrection Kanak de 1878, nous sonderons ces histoires de luttes et de combats pour la dignité humaine, ces révolutions qui fondent, aujourd’hui encore, le socle de notre identité. Autour du récit d’Aziz, se construit la chronologie de notre histoire. Il est le narrateur qui devient personnage quand son destin rencontre celui de Louise Michel, de Bou Mezrag El Mokrani et de Ataï. Il est le fil conducteur qui nous mène de la Casbah de Béjaïa à la rade de Brest, de Nouméa au quartier de Belleville, de Sydney à Marseille.
Sur un plancher à la dérive comme un pont de bateau, nous évoquerons la longue traversée qui conduisit les insurgés vers leur exil lointain. Les instruments de musique, ballottés de cour à jardin et de jardin à cour, suggéreront les tempêtes et les tourments. Les neuf musiciens de l’ensemble de musique ancienne, les cinq comédien.nes et le formidable danseur, slameur kanak, Simanë Wenethem, dans une adresse directe au public, puis sous une forme dialoguée, incarneront et porteront ce récit épique, intime et politique. La musique, une fois encore, traversera les hémisphères pour créer un horizon commun. Abdelwaheb Sefsaf