Et les gagnants sont…

Catégorie 1 (nés entre 1998-2000)

Romane MILCENT

Catégorie 2 (nés entre 2001-2003)

Premier prix
Coraline REGENT

Deuxième prix ex aequo
Lucien BESSE

Deuxième prix ex aequo
Emma QUENECAN

Troisième prix
Justin MATEO

Comité de lecture composé de Gustave Akakpo (auteur), de la libraire L’Arbre à lire, de jeunes lecteurs, de bibliothécaires de Sartrouville, d’enseignants et de membres de l’équipe du Théâtre. Le jury a procédé à la lecture des textes et au choix des lauréats du concours. Leur décision est sans appel.

 

Romane Milcent

Condamnée

En 2156, le physicien français Georges Moreau démontra l’existence de l’âme chez les êtres humains. Quinze années plus tard, l’américain Thomas Davis réussi pour la première fois à séparer une âme de son corps et à la contenir dans une boîte en obsidienne recouverte de métal. Il parvînt également à réaliser le premier transfert d’un corps à l’autre. L’humanité avait finalement réussi à trouver un moyen d’échapper à la mort, mais le problème restait que tout le monde ne pouvait pas survivre, il aurait fallu choisir qui méritait de vivre plus longtemps. Et qui pouvait bien avoir le droit de faire ce choix, de condamner quelqu’un pour en sauver un autre jugé meilleur ? Les plus riches individus de la société usaient de leur influence et des moyens qu’ils possédaient pour transférer leur âme dans le corps de jeunes enfants qui étaient là contre leur gré. Ces pratiques avaient entrainé des révoltes et des manifestations en masse dans tous les pays pendant des années, jusqu’à ce qu’une grande conférence ait lieu pour enfin fixer des règles sur le Transfert. Elles étaient simples et radicales :

  • Le Transfert est interdit à tous ;
  • Quiconque utilisera cette méthode et échangera de corps, même si l’autre homme est consentant, sera puni de mort ;
  • Toutes personnes impliquées d’une façon ou d’une autre dans le Transfert subiront le même sort.

Ces nouvelles lois n’avaient bien sûr pas arrêté tous les Transferts. Un grand réseau de trafic s’était mis en place et pour le contrer, de grands investissements avaient été placés dans une unité anti-transfert qui se révélait plutôt efficace pour dépister ceux qui avaient changé de corps.
Mais, malgré tous les risques ; la décision d’Hannie restait inchangée. Si elle échouait et se faisait repérer, elle serait exécutée, mais si elle restait dans son corps, elle mourrait aussi : la vérité était qu’elle était atteinte d’une maladie neurodégénérative contre laquelle les médecins ne pouvaient rien. Elle était condamnée, il ne lui restait pas plus d’un ou deux ans, donc pourquoi ne pas tenter sa chance ?Elle n’avait rien à perdre.
La jeune fille rentra dans un grand bâtiment en béton situé aux abords de la ville. Elle avança prudemment dans le couloir éclairé par un tube néon qui projetait une faible lueur blanchâtre. Tout était silencieux, on entendait seulement le bruit de ses pas qui résonnaient sur le sol carrelé. Tous les dix mètres, une porte était encastrée dans le mur. Certaines d’entre elles portaient des inscriptions mais aucune ne correspondait à celle qu’elle recherchait. Elle marcha encore quelques minutes et fini par rencontrer une porte en acier où était inscrit sur une pancarte « Bureau de Mr. Guerin ». Elle toqua et patienta jusqu’à ce qu’une voix l’invite à entrer. Elle poussa alors la porte qui grinça et pénétra dans la pièce.
L’intérieur était assez sobre : un bureau métallique trônait au milieu de la salle peinte en bleu clair. Le sol était recouvert de moquette et les volets étaient fermés. Derrière le bureau, un homme chauve était penché sur des papiers, un stylo en main. Il releva la tête en voyant que sa cliente était arrivée et lui désigna un fauteuil en cuir blanc du menton. La jeune fille y prit place et croisa ses jambes, mal à l’aise.

Mademoiselle Hannie Roy ? demanda l’homme d’une voix enrouée.

Oui, c’est bien moi, confirma-t-elle.

Vous avez complété le dossier que je vous ai fait parvenir ?

Oui, répondit la jeune fille en sortant de son sac à main une pochette en carton, tenez ! Tout y est.

L’homme lui pris la pochette des mains et l’ouvrit pour jeter un rapide coup d’œil à l’intérieur : fiche d’identité, compte rendu médical, indications personnelles, fiches de renseignement sur la vie de la personne, argent,…
Dans ce cas,je pense que tout est prêt, annonça-t-il. J’ai déjà trouvé une correspondance : un homme m’a contacté pour changer de corps, ce sera donc avec lui que vous ferez le Transfert.

« Un homme ? » s’étonna Hanni. Elle n’avait pas fait de demande particulière en ce qui concernait le sexe de la personne mais fut tout de même surprise qu’on lui eut attribué un homme. Mais peu importe que ce soit un homme ou une femme, tout ce qu’elle voulait était de quitter son corps le plus rapidement possible pour être en sécurité.

Quand aura lieu le Transfert ?

Demain soir, sous le bâtiment 2 de la rue Friedrich. Un homme vous attendra là-bas.

Bien, avez-vous besoin d’autre chose ?

Non tout est en ordre. Vous pouvez partir.

La jeune fille acquiesça et salua l’homme d’un signe de tête avant de repartir à son appartement. La nuit était bien avancée et elle ne tarda pas à s’endormir.
Le lendemain, vers vingt et une heure, Hanni arriva à l’endroit que lui avait indiqué Monsieur Guerin. Elle aperçut l’escalier en pierre qui s’enfonçait sous l’immeuble et descendit les marches. En bas, elle fut accueillie comme prévu par un homme en combinaison sombre qui, après avoir vérifié son identité, l’emmena à l’intérieur et la guida jusqu’à la salle de Transfert. D’autres hommes habillés de la même façon la prirent en charge et elle se retrouva rapidement allongée sur une planche en métal surélevée avec toutes sortes de filsbranchés dans ses bras et dans sa nuque. Un homme lui demanda de se détendre et de fermer les yeux, ce qu’elle fit. Elle entendit le bruit de la machine qui bourdonnait bruyamment et vit à travers ses paupières une lumière de plus en plus vive. Les fils commençaient à lui brûler la peau et elle serra les dents pour se retenir de crier. Soudain, toute la douleur s’arrêta et elle se sentit plus légère, comme si elle avait été plongée dans une cuve d’eau. Mais cette délicieuse sensation prit aussitôt fin et elle fut brutalement ramenée sur terre, dans son nouveau corps. Elle ouvrit doucement les yeux et vit que la lumière avait disparu. Des hommes, différents de ceux qui l’avaient prise en charge, se tenaient près d’elle et lui conseillèrent d’attendre que son esprit se soit habitué à la nouvelle enveloppe corporelle avant d’essayer de se lever. Elle leva sa main droite et observa ses doigts mats et bien moins fins que ceux qu’elle avait avant. Ses bras aussi étaient plus épais, et aussi bien plus puissants. Elle se redressa sur les coudes et s’assit sur le bord de la planche. Elle remarqua alors qu’elle portait un jean bleu serré par une ceinture et un tee-shirt blanc tout simple. Elle posa ses pieds à terre et fit quelques pas maladroits– elle était bien plus grande et lourde – jusqu’au miroir où elle put enfin s’admirer. Ses cheveux sombres coupés court avaient la même couleur que ses yeux et la fatigue pouvait clairement se lire sur son visage marqué par les signes de la trentaine. Sans compter les cernes et sa lèvre fendue, elle trouvait le corps plutôt séduisant. Un des hommes qui étaient là à son réveil s’approcha d’elle en lui tendant une pile de feuilles accrochées entre elle par un trombone.
Voilà tout ce que vous avez à savoir sur ce nouveau corps. Je vous conseille de les lire le plus rapidement possible.
Il lui tendit également un porte-clés qui menait à l’appartement de l’homme dont elle avait pris le corps – parce qu’en plus de changer de corps, elle avait changé d’identité. Elle s’empressa de quitter le sous-sol et gagna sa nouvelle habitation. Elle était assez bien rangée malgré la poussière qui recouvrait les étagères. L’appartement comprenait cinq pièces : une cuisine moderne peinte en rouge, une chambre avec lit double, une salle de bain avec douche et toilettes, un bureau où des dossiers avaient été soigneusement alignés contre le mur et un salon avec un canapé en cuir et une télévision récente. La décoration par contre n’était pas le point fort de l’endroit. Elle n’avait pas vu un seul tableau ni une seule plante verte. Mais bon elle aurait bien le temps d’y remédier. Elle s’assit sur le canapé et commença à feuilleter le dossier qu’on lui avait remis. Son nom était Erik Menart. Elle avait trente-trois ans et travaillait dans une entreprise commerciale depuis deux ans. Pas de famille, pas d’amis qui tenaient particulièrement à lui, célibataire depuis plusieurs mois. Il n’avait pas d’allergie et ne prenait aucuns médicaments. Hannie – ou plutôt Erik – eut un pincement de cœur en pensant à l’homme qui avait pris sa place dans son corps malade. Elle avait évidemment menti quand elle avait complété le dossier en spécifiant qu’elle n’avait aucun problème de santé, mais si elle avait dit la vérité, personne n’aurait voulu réaliser le Transfert avec elle. Elle continua la lecture qui parlait surtout du passé d’Erik et de ses habitudes de vie. Quand elle eut enfin fini de tout lire, il était déjà minuit passé. Demain il allait falloir qu’elle se rende à son travail pour donner sa lettre de démission – il était beaucoup trop dangereux de rester là ou certaines personnes connaissaient Erik. Elle alla donc se glisser sous les couvertures du grand lit et ferma les yeux.
Quelques heures plus tard, les rayons du soleil levant filtrèrent à travers les rideaux négligemment refermés. Hannie se releva légèrement, adossant son dos contre la tête du lit. Elle resta ainsi quelques minutes avant de se décider à enfin se mouvoir. Elle se dirigea à la salle de bain où elle se doucha rapidement avant d’enfiler des vêtements identiques à ceux d’hier. Elle partit ensuite sans prendre le temps de déjeuner en voyant l’heure qu’indiquait l’horloge accrochée au mur. Elle courut jusqu’à son lieu de travail – ce qui fut facile grâce à ses nouvelles jambes musclées- et y pénétra à peine essoufflée. Elle se rendit à l’accueil où une femme rousse l’accueilli avec un grand sourire.

Que puis-je faire pour toi Erik ?

Mince, elle semblait assez familière avec lui ce qui n’était pas une très bonne nouvelle pour Hannie. Elle montra à la secrétaire la feuille de démission.

Euh… Je me demandais où je devais déposer cela ? dit-elle avec une voix grave qui la surprit.

Elle vit alors le visage de la rousse s’attrister.

Tu démissionnes ? Mais pourquoi ? Je croyais que tu te sentais bien ici.

C’est… on m’a proposé un travail mieux payé dans une ville proche de la capitale et donc je l’ai accepté.

Je suis contente pour toi alors, lui répondit-elle en arborant de nouveau un sourire même si Hannie voyait bien qu’elle était triste.

Alors ? Je dois donner cette feuille à qui ? demanda-t-elle pour la deuxième fois en lui rendant son sourire.

Donne-le-moi, je vais m’en occuper.

Elle posa la feuille sur le comptoir et fit demi-tour après l’avoir remerciée et saluée. De retour dans la rue, elle relâcha tout l’air de ses poumons. Elle n’avait même pas remarqué qu’elle avait arrêté de respirer tellement elle avait eu peur de se faire repérer. Maintenant, elle allait devoir attendre quelques temps avant de déménager pour ne pas trop attirer l’attention car souvent ceux qui changeaient de travail puis déménageaient se retrouvaient interrogés par la brigade anti-Transfert et là, elle savait qu’elle n’arriverait pas à s’en sortir aussi facilement. Elle s’enferma alors dans son appartement et commença à chercher un travail sur l’ordinateur car elle devait tout de même gagner de l’argent pour vivre. Elle regarda des offres d’emploi pendant une bonne heure jusqu’à ce que la sonnerie d’un téléphone l’interrompe. Elle consulta son portable mais ce n’était pas lui qui sonnait, c’était le téléphone de l’appartement qu’elle avait repéré sur la table de la cuisine. Elle se leva pour aller décrocher avec anxiété « J’espère que ce n’est pas encore la secrétaire à qui j’ai parlé tout à l’heure » implora-t-elle.

Oui ? fit-elle en portant l’appareil à son oreille.

Monsieur Menart ? demanda une voix d’homme.

Elle faillit répondre « non » mais se souvînt juste à temps que Menart était son nouveau nom.

C’est bien moi, confirma-t-elle. Et vous êtes ?

Le docteur Perrin. Je vous appelle car vous ne vous êtes pas présenté à notre séance d’aujourd’hui. Avez-vous eu un empêchement ?

Elle frissonna en entendant le mot « docteur ». Aucune maladie particulière n’était notée sur le dossier d’Erik. « C’était sûrement un rendez-vous sans importance » se dit-elle pour se rassurer.

Euh… non en fait j’avais oublié que le rendez-vous été aujourd’hui. Veuillez m’excuser.

Le rendez-vous à lieu tous les jeudis depuis deux ans et vous n’aviez jamais oublié avant.

De quoi ? s’exclama-t-elle surprise.

Ecoutez : je sais que vivre avec une maladie comme la vôtre est loin d’être facile. Mais nos séances sont là pour vous aider à l’accepter. Il vous reste encore quelques mois à vivre et il ne faut pas les gâcher…

Hanni lâcha l’appareil qui se cassa en touchant le carrelage avant de s’effondrer au sol. Il lui fallut quelques instants avant de pouvoir de nouveau respirer. Finalement, elle se laissa submerger par un océan de larmes qui se déversa tout au long de son visage et qui s’écoula au compte-gouttes sur son cou comme le sable d’un sablier.

 

Coralie Régent

Bonjour,

Alors moi, Fatou, je me présente, je vis dans une petite cité dans un coin reculé de la banlieue Parisienne, un trou pommé, pas très réputé pour ses habitants, considérés comme dangereux et pas très fréquentables, il faut reconnaitre que c’est très simple d’entendre des coups de fusil, ici. J’ai toujours grandi dans cette cité, tout le monde se connait, l’épicier du coin, les voisins du palier, c’est comme une géante famille, dit comme ça semble plutôt cool, plutôt cool ouais. C’est le bon côté du truc, t’es jamais tout seul pour aller faire des conneries dans le petit parc en bas de la cité, mais si je devais faire un méga zoom sur ma vie personnelle, je pourrais dire que j’ai une vie de merde ?

Ouais c’est ça, je suis noire, un père absent, deux petites sœurs à nourrir, une maman toujours au boulot et des factures qui inondent la table du séjour. Je n’ai que 15 ans mais je vois déjà la vraie couleur de la vie, que du noir, que du négatif. Il faut avouer qu’en plus de ça j’ai toujours ce putain de cliché qui colle à la peau, on sait tous , la petite noire de la cité, nommée Fatou le nom typiquement cliché, vivant dans un HLM et qui lutte pour avoir des bonne notes à l’école, le cliché quoi. Pourtant je veux m’en sortir même si je n’ai aucune perception d’avenir, aucun futur, je veux sortir de cette galère, de ce vieux trou. Ce n’est pas facile vous savez. Mais je tenais à dire un truc, je raconte les problèmes de ma vie alors autant aller jusqu’au bout, je sais que ça ne colle pas à l’image que je renvoie, ni au milieu d’où je viens, mais j’ai toujours eu un rêve, stupide mais je m’y accroche. Je rêve qu’un jour on me repère pour une grande agence de mannequinat, con pas vrai ? Je ne sais même pas d’où l’idée m’est venue à l’esprit, ah si, en feuilletant mon premier magazine pour ados il y a maintenant trois ans, qui ne rêve pas d’être à la une du plus grand magazine de mode, souriante et fine, en tapant la pause tout en gagnant des millions, défiler pour des marques de luxe, se pavaner au bras des plus grandes célébrités, c’est magique pourtant je le sais, c’est bête je n’ai ni la dégaine, ni la taille, ni le cran, ni l’âge, ni les moyens, ni la couleur de peau. Pourquoi le nier, autant être franche avec vous et moi-même, je suis une afro-noir pas très jolie. Qui a déjà vu une afro-noir pas jolie sur un magasine ? Un jour j’ai acheté dix revues avec mon maigre argent de poche, sur aucune de ces revues je n’ai vu d’afro-noir recouvrir la page de couverture, c’est frustrant vous savez, de se dire que presque seulement les blanches aux yeux clairs sont capables de répondre aux attentes, poser pour une grande marque ou encore de défiler pour de grands couturiers. C’est pareil à la télé, jamais je ne vois de femmes noires faire la pub pour une marque de yaourt ou de cornflakes, même ça. Alors oui, dans ma petite chambre de trois mètre à peine que je partage avec ma plus jeune sœur, j’envie, j’envie ces filles, blanches aux yeux clairs qui mènent une vie de luxe, une vie loin de la merde, loin des problèmes financiers, loin de tout ça, une vie peut-être idéale. Même ma super amie, Stella, une jolie brune aux yeux verts, élancée et drôle, tous les garçons lui courent après, elle est belle, une couleur de peau bronzée et bien brillante. Je lui dis souvent qu’elle est belle, elle l’entend souvent d’ailleurs contrairement à moi. Ouais, elle est belle ma Stella et ouai s je l’envie ma Stella, il faut dire qu’elle a tout pour elle : une maison, un copain, un chien, deux parents, de bonne notes et une peau aussi belle, lisse et aussi étincelante qu’un diamant, c’est incroyablement beau.

C’est ridicule. Je me ridiculise, mais j’ai envie de le dire, pourquoi le cacher, je n’ai pas honte de me dire en me regardant le soir dans la glace : Et si je changeai de peau ? C’est vrai, si je ressemblais à cette belle fille que je croise tous les matins au coin de la rue, blonde aux yeux bleus, confiante dans sa démarche, droite et dégagée ou encore Stella, ma Stella et si je changeais de peau avec elle, ma vie serait-elle aussi pourrie ? J’aurais peut-être mes chances. Une fois je me suis même surprise à essayer de me maquiller, ce qu’en temps normal je ne fais pas du tout ,tout simplement parce que je ne sais pas le faire, Stella m’a pourtant montré en vain, comment faire, mais rien à faire, lorsque je me retrouve seule devant un simple tube de mascara je bute et refuse de faire ce que les filles font tous les jours : s’apprêter pour être jolies. Ironie de l’histoire, un « mannequin » qui ne veut pas et ne sait même pas se maquiller, cas critique.

Je vous avoue que je redoute mon entrée au lycée, c’est le passage dans la cour des grands comme on dit souvent, on rencontre un tas de nouvelle personnes et vous rencontrez le regard d’autre gens aussi. Ce n’est pas simple pour une personne qui ne se sent pas bien dans sa peau, vraiment. Je ne me décrirais pas comme une personne timide ou réservée mais le regard des autres me fait peur et je pense que beaucoup de personnes sont dans le même cas que moi, les critiques des autres, pas toujours faciles à entendre ni à supporter.

Enfin bref, si je devais conclure sur cette petite histoire de ma vie je dirais simplement qu’au fond de moi, bien profondément, je pense qu’au jour d’aujourd’hui chaque fille doit s’assumer pleinement, peu importe l’avis des autres. C’est si facile à dire, mais pour rien au monde une personne ne doit vouloir changer de peau, je pense que nous devons nous assumer tels que nous sommes.