Depuis une trentaine d’années, il démocratise le rap grâce à un style particulier, poétique et tenace. MC Solaar, ce sont des tubes (Bouge de là, Victime de la mode, Caroline), une écriture pointue et un flow nonchalant. Après de multiples distinctions, dont cinq victoires de la musique et de nombreux Disques d’or, le magicien des mots fait son grand retour avec un nouvel album : Lueurs célestes, première partie d’un projet prévu en trois volets. On y remonte le labyrinthe de sa vie dans lequel il pioche, selon l’inspiration, une foule d’éléments disparates, parfois absurdes. Il emprunte aussi au voyage : des percussions brésiliennes à la French Touch, ou encore à la musique cubaine et aux pas de salsa, toujours au service d’un hip-hop lettré et généreux. Avec ses nouveaux morceaux très dansants Modernidad, Ils dansent et Pierre-feuille, il nous prouve qu’il n’a rien perdu de sa créativité.
Découvrez-le en concert, accompagné de son groupe survolté de sept musiciens et DJ talentueux. Préparez-vous pour les Lueurs célestes !
Atelier de pratique artistique animé par Jean-Paul Rouvrais.
Le Théâtre vous propose ensuite un Choco-goûter juste avant le spectacle.
Attention, les places sont limitées et conditionnées à la venue au spectacle.
Que diriez-vous de devenir le ou la chef·fe de la salle de classe ? Prenez le pouvoir en famille avec l’atelier de samedi ! Avant le spectacle, retrouvez Romain Gillot pour un atelier d’initiation aux pratiques théâtrales, autour des questions de citoyenneté.
Le Théâtre vous propose ensuite un Choco-goûter juste avant le spectacle.
Attention, les places sont limitées et conditionnées à la venue au spectacle.
Les cartoons vivent parmi les humains. Rien ne les en distingue, mais ils ne vieillissent ni ne meurent. Pour eux, la souffrance et la douleur n’existent pas. Dans la famille Normal, la mère est chercheuse, le père s’occupe du dernier-né, et les deux grands, Jimmy et sa sœur Dorothy, passent leur temps à se chamailler. Un chien et un poisson rouge qui parlent font partie du foyer. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur de leur monde jusqu’au jour où Madame Normal découvre une mystérieuse potion qui va tout mettre sens dessus dessous…
Avec six comédien·nes au plateau et une mise en scène « son et lumière » époustouflante, Odile Grosset-Grange restitue l’univers fantastique du dramaturge anglais Mike Kenny. Elle met les petites surprises dans les grandes pour échafauder une construction du récit entre dessin animé et comédie musicale, tout en rythme et impulsion, avec effets spéciaux et tours de magie à profusion. Sans rien perdre de la philosophie de cette fable contemporaine.
Esclave de son avarice, Harpagon ne veut pas laisser ses enfants, Cléante et Élise, jouir de la vie et de son héritage, et passe son temps à cajoler sa cassette. L’Avare est l’une des pièces du répertoire qui montre avec le plus de lucidité le combat des jeunes générations pour exister face à un monde qui les empêche de choisir leur destin. Benoît Lambert en connaît bien les enjeux. Passionné de Molière, il monte régulièrement ses pièces. C’est Emmanuel Vérité, compagnon de route et de jeu, qui incarne toute la complexité du personnage clé aussi détestable que banalement humain, pivot révélateur d’une lutte de classes et de générations, qui déjà sourd au XVIIe siècle. Autour de lui, une troupe d’acteurs et d’actrices fidèles et de jeunes provenant de l’école de La Comédie de Saint-Étienne mène le rythme avec joie, drôlerie et férocité. Tous cisèlent chaque situation, chaque relation d’être à être et donnent à entendre la beauté d’une prose qui n’a rien perdu de son éclat.
Nourri de sons, d’images et de témoignages, Radio Live – La Relève fait dialoguer des jeunes gens préoccupés par les questions d’engagement et d’identité. Navigant entre le présent et le passé, ces récits croisés nous font pénétrer dans le quotidien et l’imaginaire de ces jeunes de Bosnie, de Syrie, d’Ukraine, du Rwanda ou encore d’Israël ou d’Inde mais aussi de France. Une jeunesse à la parole spontanée qui ne se satisfait pas du monde tel qu’il est. Aurélie Charon et Amélie Bonnin sont parties filmer des visages et des paysages qui racontent et interpellent. Héritier·es de la barbarie et d’une immigration forcée provoquant des identités multiples, ces citoyens et citoyennes en quête de liberté doivent construire leur personnalité.
Sur le plateau, sont invitées deux jeunes femmes courageuses et déterminées : Hala, cinéaste syrienne et Oksana comédienne ukrainienne et fixeuse pour les journalistes français depuis le début de la guerre. Sous la forme d’un dialogue continu entre la scène et l’écran, elles s’expriment sur leur rapport au passé et au présent, par une parole vivante. Une bouleversante ode à la résilience.
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Trahi par de faux amis jaloux, à tout juste 19 ans, Edmond Dantès est dénoncé comme conspirateur bonapartiste et jeté au cachot pendant quatorze ans, au château d’If, au large de Marseille. Il parviendra à s’évader, à s’emparer d’un trésor et, après s’être fait passer pour mort, à devenir le comte de Monte-Cristo et à construire méthodiquement sa vengeance.
Le roman épique d’Alexandre Dumas qui se déroule sur plus d’un quart de siècle et se déploie sur trois tomes, est ici restitué sur scène en une heure trente, un véritable exploit. Trois interprètes, conteurs, musiciens, comédiens, incarnent à eux seuls une vingtaine de personnages, évoquant la multiplicité des lieux où se déroule l’action par de nombreuses et habiles subtilités scéniques. Il faut de la présence, du souffle et du magnétisme pour emporter le public dans cette magnifique épopée. Ce trio d’artistes n’en manque pas, qui en véritables conteur·euses, nous emportent dans leur orchestration du récit tout en nous laissant la liberté d’en recomposer l’intensité et la sensibilité des images.
Le spectre, c’est celui du « trouble de l’autisme », dont a été diagnostiqué Adel et qui fait basculer ses parents dans une grande détresse puis dans un combat à vie pour qu’il ait sa place dans la société.
À travers cette fiction, portée par un musicien et un quatuor d’acteurs formidables, Maurin Ollès restitue la réalité complexe de ces enfants coupés du monde et l’engagement sans faille de leur famille et des personnes qui les accompagnent pour leur donner leur propre espace de construction et d’épanouissement. Dans une approche à la fois intime et politique, il met aussi au jour les manquements de diverses structures éducatives et sociales et les problématiques auxquelles vont être confrontés Adel et ses parents pour exister, dans l’invention et la joie, parmi les autres.
Sur le plateau et dans la vie, leurs corps dansants sont des corps révoltés. Des corps solidaires aussi qui parcourent les scènes et les rues du monde inventant un langage chorégraphique métis. À l’inquiétude sur la société d’aujourd’hui, entre crise climatique, surconsommation et guerres menaçantes, ils et elles répondent par l’affranchissement des corps. À l’effroi devant les esprits plus que jamais immobiles, ils et elles ripostent par la radicalité d’un geste et d’un mouvement et offrent leurs visages à la transe et au trouble.
Avec dix merveilleux interprètes qui osent tout, les auteurs chorégraphes Souhail Marchiche et Mehdi Meghari signent une pièce métaphorique pleine de colère et d’espoir. Pour conjurer le découragement et la détresse d’une ère post-Covid, ils et elles inventent l’arrivée d’une nouvelle fièvre, une fièvre de danse… À la paralysie, les artistes opposent la puissance libératrice du corps et de l’âme. Une exploration entre profane et sacré, portée par une musique qui mélange les époques, les univers, les rythmes, les instruments traditionnels et contemporains.
ATTENTION : CERTAINES SCÈNES COMPORTENT UN EFFET STROBOSCOPIQUE POUVANT AFFECTER LES SPECTATEURS PHOTOSENSIBLES.
Créé en 2008 par Patrice Chéreau, avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, La Douleur incarne la rencontre voix et corps entre une comédienne et une écrivaine. Dominique Blanc porte avec incandescence le récit autobiographique de l’attente fiévreuse de Marguerite Duras, en avril 1945, de son mari Robert Antelme, déporté à Dachau, dont elle ne sait s’il est encore vivant en cette veille de Libération. Dominique Blanc fait le tour du monde pendant quatre ans avec ce seule en scène d’une intensité exceptionnelle. Puis, après la mort de Patrice Chéreau, en 2013, elle entre à la Comédie-Française.
L’une de nos plus grandes actrices reprend aujourd’hui ce spectacle de légende dont il ne restait que la mémoire, avec Thierry Thieû Niang qui en avait composé la partition corporelle. Une re-création à deux regards portée par le même souffle et le même désir de revenir à la puissance initiale. Pour dire les atrocités de la guerre, de nouveau à nos portes, mais aussi la capacité de transformation des êtres dans le courage, l’espoir et l’amour.