Ma république et moi

Dans Ma République et moi, Issam RachyqAhrad nous raconte sa mère, son dévouement, sa discrétion et sa place dans la société. Ravivant ses propres souvenirs d’enfance, il se rappelle à voix haute les humiliations et les silences imposés par le fait de ne pas avoir une maman « comme les autres ». Une maman qui lui faisait un peu honte avec son voile devant l’école. Avec tendresse et humour, Ma République et moi questionne l’intégration, l’identité, la transmission et la place de chacun et chacune dans la société.

Phèdre

Avec cette mise en scène de Phèdre, les vers de Racine sont comme encerclés par l’estrade de bois marqueté qui trône au milieu de la scène. Une façon de centrer l’attention du public sur le véritable sujet abordé par Robin Renucci, qui souligne dans sa mise en scène l’injustice faite au jeune Hippolyte. Véritable victime de ce récit, le jeune homme est accablé d’une faute qu’il n’a pas commise. Comment la jeunesse peut-elle se construire lorsque les générations précédentes l’entravent ? À l’heure où l’on commence enfin à questionner les rapports de pouvoir, cette relecture de Phèdre fait résonner avec force la contemporanéité de l’écriture de Racine.

Haroun – Bonjour quand même

Après cinq one-man shows, Haroun débarque à Sartrouville avec son spectacle Bonjour quand même, dans lequel il mélange ses réflexions avec sa verve acérée. Réputé pour son regard affûté sur l’actualité, l’humoriste manie parfaitement le sarcasme, oscillant entre absurdité et ironie corrosive. Désormais, cet artiste s’est imposé comme une voix singulière dans le paysage humoristique français. Loin des codes du genre, Haroun ose tout ! Il n’a pas peur de parler de racisme, de politique, de religion, d’écologie. Il le fait simplement, sans méchanceté, ni vulgarité. Un humoriste « conscient », qui préfère voir l’humour comme une « arme de réflexion massive ». Un spectacle à ne pas manquer !

L’oiseau de Prométhée

Camille Trouvé et Brice Berthoud renouent ici avec la Grèce, un imaginaire qui les habite depuis leurs premières créations. Porté par d’immenses marionnettes, L’Oiseau de Prométhée donne vie à une galerie de personnages aussi imposants que fragiles. D’un côté, Zeus et son panthéon de dieux mythologiques. De l’autre, Alexis Tsipras confronté aux figures de la crise financière de 2015. Le partage du bœuf sacré devient alors le miroir des négociations sur la dette grecque. Cette fresque poétique et engagée interroge les mécanismes de domination et les idéaux de justice.

Rosas danst Rosas

Rosas danst Rosas est une ode au féminin. Créée en 1983, la pièce met en scène quatre femmes dans une traversée physique et émotionnelle où chaque geste, répété jusqu’à l’épuisement, devient l’affirmation d’une présence, d’un corps, d’une voix. La chorégraphie repose sur des cycles hypnotiques, organisés en tableaux successifs, dans lesquels se déploie un langage du mouvement fondé sur l’unisson, le canon, la fugue. Reprise avec une nouvelle génération de danseuses, cette chorégraphie emblématique conserve toute sa puissance. Elle fascine par sa précision et son exigence formelle.

Ballaké Sissoko et Piers Faccini

Leur rencontre remonte à une vingtaine d’années. Depuis, leur lien artistique n’a cessé de se renforcer. Ballaké Sissoko a invité Piers Faccini à chanter « Kadidja » sur son album Djourou. L’expérience était si forte que Piers Faccini composa ensuite « The Fire Inside ». Ce qui scellera l’idée d’un album commun, intitulé Our Calling, qui a vu le jour en 2025. La kora de Ballaké dialogue avec la guitare et la voix de Piers dans une atmosphère chaleureuse. Une invitation à dépasser les frontières, portée par le talent de deux artistes qui se répondent en toute simplicité. Un vrai moment de partage.

Nos corps empoisonnés

Nos corps empoisonnés retrace l’itinéraire de Tran To Nga, qui fut exposée, comme des millions d’autres civils, à l’agent orange, herbicide hautement toxique déversé par l’armée américaine.  Aujourd’hui, elle lutte encore contre quatorze firmes agro-industrielles dans le but de faire reconnaître les ravages causés par ce produit sur les corps et les terres. À travers une mise en scène mêlant témoignages et images d’archives, ce seule en scène aborde un pan méconnu de notre histoire : celui des survivants vietnamiens, encore aujourd’hui oubliés des réparations internationales.

Alif

« Alif » en arabe, « Alef » en hébreu, « Alpha » en grec et « A » en latin, première lettre de l’alphabet, est le symbole de la connexion entre les cultures et les langues. Abdelwaheb a grandi dans une famille nombreuse, entre un père passionné de géopolitique et militant pour l’indépendance de l’Algérie, et une mère avide d’histoires de famille et de mariage. Le jour de son entrée au collège, il découvre sa nouvelle professeure de langue arabe, Anne, élégante libanaise chrétienne, qui a fui la guerre civile. Une personnalité à l’opposé de ses précédents enseignants chahutés : Ibrahim, de la mosquée, à la longue barbe, ou Rachida, de l’amicale laïque des Algériens en Europe. Avec Anne, le calme s’installe dans la classe. L’apprentissage de l’arabe dépasse le cadre religieux pour laisser place à l’arabe des poètes, à l’instruction en chansons et à la découverte des plus grandes interprètes : Faïrouz, Ismahan, Oum Kalthoum. Dans Alif, son nouveau spectacle musical, Abdelwaheb Sefsaf témoigne de son apprentissage de la langue arabe comme vecteur d’émancipation, de valorisation de l’héritage culturel et d’intégration au sein de la société française.

Hamlet(te)

Son frère, Claudius, prend le pouvoir et épouse sa femme, Gertrude. Le prince Hamlet, pour qui ce mariage si soudain entre sa mère et son oncle est difficile à accepter, voit apparaître le spectre de son père et apprend qu’il a été empoisonné par Claudius. Le prince, sous couvert de folie, prépare sa vengeance et délaisse sa fiancée Ophélie, qui lors de leur dernière entrevue… le tue accidentellement. Comment continuer Hamlet sans Hamlet ?

Au Théâtre Paul Eluard – 162 rue Maurice Berteaux 95870 Bezons – 01 34 10 20 20

Morphing

Ici, tout le monde est debout, il n’y pas de frontières entre la scène et la salle ! Enfants et adultes sont invités à circuler librement et à se laisser porter par les pulsations. Morphing est une expérience à vivre en mouvement. Le trio tisse un univers sonore nourri de rythmes africains et caribéens, où la batterie, les cuivres et les cordes dialoguent dans un groove dynamique et hypnotique. Un moment ludique et chaleureux, où la musique devient un terrain de jeu. Alors, laissez-vous entraîner… et surtout, dansez maintenant !