Malik le Magnifik

texte et mise en scène Abdelwaheb Sefsaf

Et si les violons poussaient dans les filets de pêche ? Un instrument miraculeusement sauvé des eaux invite le jeune Malik à remonter le cours de son identité.

Malik est né sous X dans le bidonville de Nanterre. De son identité, il ne connaît que son prénom inscrit, semble-t-il à la hâte, sur un carton. Recueilli par une famille de pêcheurs, l’enfant grandit sur une île bretonne. Par un jour de pêche il découvre, enchevêtré dans les filets, un violon. Apprivoisant l’instrument, le flot des notes magiques l’invite peu à peu à remonter le cours de son histoire. Pour lui, l’identité est une page blanche, un livre qu’il peut nourrir chaque jour en devenant l’enfant des gens qu’il rencontre. Dans ce cheminement initiatique Malik s’invente une mère ange, qui comble ses solitudes et construit avec lui un monde où les fragilités deviennent des forces.

Avec son goût du récit et sa passion pour la musique, Abdelwaheb Sefsaf met sa maîtrise du spectacle musical au service d’un théâtre intime et généreux. Une création sur mesure pour son fidèle complice, le violoniste multi-instrumentiste et fondateur du groupe Latcho Drom, Malik Richeux.

Espace Pro
Disponible en tournée 23-24
Création | Production | Cité-Odyssées
Musique Théâtre
Dès 8 ans |
45 min
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Distribution

 

avec Malik Richeux et Stéphanie Schwartzbrod
musique Georges Baux, Malik Richeux
scénographie Souad Sefsaf
régie générale (en alternance)Pascal Ghilione et Antonin Lafond-Lethenet

production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN
photos © Christophe Raynaud de Lage

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La presse

 

Voilà un conte extraordinaire, plein de surprises, douleurs et joies, qui chemine depuis l’inconnu d’un abandon jusqu’au lien fort et complexe de l’adoption, jusqu’à la découverte d’un violon pêché dans la mer qui se fait libérateur autant que consolateur. Le plus extraordinaire sans doute, c’est que dans cette histoire tout est vrai à part la pêche miraculeuse. Le héros s’appelle donc bien Malik, né sous X dans un bidonville de Nanterre. (…) La partition ciselée célèbre le pouvoir de création de l’homme, sa capacité à se construire malgré les béances d’un passé douloureux. Certains arbres très beaux n’ont besoin que de peu de racines…
Agnès Santi, La Terrasse

Stéphanie Schwartzbrod est une fée marine atemporelle, merveilleuse de sa simple présence scénique, souriante et à l’écoute de l’élément aquatique comme de l’éternel enfant qui l’interroge. Elle incarne la vie féminine, la Mère comme la Mer, fée magique ou sirène, porteuse de bonheur.
Le dialogue entre les deux protagonistes se fait patient, attentif et empreint de délicatesse affective, comme escaladant le petit escalier qui mène au grand large panoramique de l’univers.
Malik Richeux, d’un morceau de musique de violon à l’autre, emporte le public dans sa barque singulière et solide, narrant son histoire, faisant un récit à la fois simple et élaboré, n’en finissant pas d’interroger l’indécidable et l’inénarrable. Pourquoi l’abandon d’une mère qu’il aimera, en dépit de tout ? Pourquoi ses parents adoptifs n’ont-ils pas dit « toute la vérité » ? Des parents aimés auxquels le fils reste inextricablement attaché, eux qui lui ont ouvert le vaste monde, autrement.
Sobriété et émotion, le comédien ne quitte jamais des yeux le public à l’écoute, auquel il s’adresse. Un spectacle poignant et bouleversant – baume réparateur –, à travers le récit d’une peine profondément éprouvée, coexistant enfin avec la reconnaissance jubilatoire d’être-là au monde.
Véronique Hotte, Hottello

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