17h : ouverture des portes et du bar
18h : Présentation de la saison 24/25. Une programmation pluridisciplinaire dans laquelle se côtoieront des artistes émergent·es et les grands figures de la scène européenne. Concerts, théâtre, marionnette, cirque, danse… il y a aura pour tous les goûts.
19h30 : Surprises et invité·es ponctueront cette soirée qui se poursuivra par un concert.
21h : Concert enflammé du groupe Aligator !
Chantons, dansons et trinquons ensemble pour célébrer cette nouvelle saison qui commence. Nous vous attendons avec vos voisin·es, vos ami·es et vos proches !
Après son spectacle Si loin Si proche qui racontait, du point de vue de la mère, l’histoire d’une famille immigrée algérienne tentant un retour au pays dans les années 70, Abdelwaheb Sefsaf nous raconte désormais les origines et les raisons de la venue de cette famille en France. Une histoire autobiographique qui met en parallèle deux adolescences à quarante ans d’intervalle. D’une part, celle d’un père qui, en 1948, décide de quitter l’Algérie pour venir travailler en France dans les mines de charbon. De l’autre, celle d’un fils né à Saint-Étienne qui, à 16 ans en 1986, décide de faire du théâtre. Deux destins réunis par l’exil et les questions identitaires.
Dans une scénographie ingénieuse et évolutive qui mêle décor étonnant et projections vidéo, s’entrelacent ces deux histoires à la fois intimes et universelles. Sur scène, trois musiciens mettent en musique le récit de ce père, rêvé par l’auteur comme un héros antique, un Ulysse de Kabylie. Une ode teintée d’humour et de poésie, entre petite et grande histoire de l’immigration, à la gloire de ces « Ulysse » ordinaires venus construire la France dans les années 50.
Dans les années 1980, de nombreuses familles maghrébines ont cru en la promesse d’un retour au pays. Mais leurs enfants, qui ont vu le jour en France, se confrontent à la réalité d’un pays qui n’est plus le leur. Des valises chargées d’espoir, jusqu’au choc du retour, Si loin si proche d’Abdelwaheb Sefsaf, fait revivre l’histoire de toute une génération francoalgérienne. Une génération tiraillée entre ses deux cultures, ses deux langues, ses deux patries. Une épopée dans laquelle se croisent les souvenirs d’une France en mutation, les fantômes d’un passé colonial et les résonances contemporaines de la crise migratoire.
Swan a 14 ans, une chambre où s’amoncellent des tas de vêtements, un téléphone oublié, un lit rose, des LED de couleurs, et des posters au mur. Cet après-midi comme tous les mercredis, Swan a rendez-vous sur Whatsapp avec ses ami·es. Sur leur groupe, Swan et ses potes se confient, se révoltent, débattent, se moquent aussi parfois de leurs sentiments, de leurs expériences, et se posent des questions : « Ça existe vraiment le gland de lait ? », « Comment on fait pour bien embrasser ? », « Est-ce qu’il y a une seule première fois ? » … Une sorte de courrier du cœur 2.0, parce que famille et adultes ne sont pas forcément les meilleures personnes pour parler de ces choses-là. Mais ce jour-là Swan n’est pas au rendez-vous. La « daronne », mère célibataire, fan de MMA et « Lapinou » le vieux lapin en peluche, sale, moche et usé tentent de savoir où est Swan et surtout avec qui.
Love à gogo ! est un spectacle drôle, loufoque et très sérieux autour de thématiques liées à la puberté et à tout ce qui peut changer quand on devient adolescent·es. S’appuyant sur des retours d’ados pour construire le spectacle, les comédien·nes, et les élèves, se posent des questions sur ce qui change lorsque l’on devient adulte, sur l’amour, la découverte de la sexualité et ce que l’on croit en savoir, sur le porno, sur internet et le consentement…
Aref n’aime plus Bahia. Il vient de le lui dire. Il rejette cet amour, il la rejette elle, il rejette tout. Mais Bahia refuse d’en rester là. Un dialogue de combat puissant, les regards et les corps se toisent, s’esquivent, s’attaquent. Quand on a 20 ans, tout brûle et nous consume ardemment. Une écriture qui mêle les voix des instruments – dambura harmonium et tablas – flow incessant et dense des mots de Bahia. Ce face-à-face sous tension écrit intégralement en alexandrins – le vers cardinal du XVIIe et du rap d’aujourd’hui et décasyllabes – comme une corrida dans laquelle les interprètes nous subjuguent. Le flux de ces paroles, implacable et bouleversant, nous laisse «sonnés».
Fabrice Melquiot, écrivain, metteur en scène, artiste associé à différentes maisons de théâtre, a choisi de raconter à sa façon l’histoire d’Esmatullah Alizada, musicien afghan, qui interprète Aref et signe la musique du spectacle. Une pièce haletante dans laquelle notes et voix esquivent la parole d’exil pour habiter la langue d’accueil.
Malik, recueilli par une famille de pêcheurs, grandit sur une île bretonne au milieu du crachin et des marées. Il y a de la houle, de l’amour et des questions sans réponse. Il y a un adulte empli de pudeur qui nous conte son histoire parce que le partage révèle des secrets, libère et ouvre le champ des possibles. Malik joue et joue encore, et les notes s’enroulent à la voix délicieuse et enfantine de la comédienne Stéphanie Schwartzbrod qui console et accueille les chagrins. Alors, les sourires et le « bleu-soleil » nous offrent de nous réconcilier avec l’adulte que nous serons un jour, on peut
grandir et oser regarder la vie à venir droit dans les yeux. Rêver est permis, être aimé aussi, toujours. À nous de jouer !
Abdelwaheb Sefsaf, directeur du Théâtre de Sartrouville, choisit de raconter cette histoire à un jeune public pour la première fois. Mêlant musique, chant, théâtre dans un décor lumineux non dénué de malice, il use de son goût du récit et de sa passion de la musique pour nous offrir un spectacle intime et généreux à hauteur d’enfant.
Il y a d’abord la mer, qui parle, qui s’agace de l’attitude des êtres humains, de ceux qui se croient tout permis. Elle s’agace vraiment, jusqu’à se mettre en colère, s’agite et des bruissements de vagues se font entendre. Au loin, l’Ocean Viking, bateau ambulance porté par les flots, fend les sillons de la mer pour sauver les vies de celles et ceux qui n’ont d’autre choix que de tenter la traversée. La mer nous raconte, et alors si l’on essayait de changer les choses un peu, pour voir ? En commençant par questionner, puis ouvrir nos yeux et nos cœurs. En continuant par écouter et puis fermer les yeux, laissez-vous envelopper par les chants d’ailleurs. C’est l’histoire du monde, comme il va, qui va vous être racontée.
Anaïs Allais Benbouali, autrice, metteuse en scène et comédienne, manie avec engagement écriture, scénographie et jeu. Ici, elle s’empare d’un des combats les plus urgents de notre époque avec une poésie et une pleine confiance dans la jeunesse porteuse d’espoir et de changement à laquelle elle choisit de s’adresser.
Une fable poétique et solaire, faite d’acrobaties rondes et de sauts pointus, interprétée par une circassienne et un circassien qui s’envolent comme des plumes et flottent, douillet·tes comme des nuages. Sur une composition musicale originale, les corps s’enroulent et s’éloignent, comme une invitation à la rencontre et au dialogue.
Au centre de la piste, un duo de circassien·nes mu par une folle envie d’envahir l’espace de l’autre, de jouer, de se rencontrer, de s’évader aussi ! Prenant appui l’un sur l’autre, les corps jaillissent, tournent, roulent, se bousculent, se déplient, s’étirent, chutent, se rencontrent et se repoussent ! Comment faire pour cohabiter dans un même espace, comment composer pour vivre ensemble ? Se regarder, essayer, et oser inventer, voilà ce que nos deux protagonistes vont tenter d’opérer avec fantaisie, optimisme et écoute. Comment s’accueillir, « se veiller bien » pour rendre ce drôle de monde plus supportable. Toute la question est là ! Florence Caillon développe depuis plus de vingt ans une gestuelle singulière qui mêle acrobatie circassienne et geste dansé au sein du mouvement, et compose elle-même les musiques de ses pièces. Un cirque chorégraphié mis en musique pour le plus grand plaisir des petit·es et grand·es.
Cela fait dix jours qu’Anya attend que son chat revienne à la maison. Cela fait dix jours que les objets se mettent aussi à disparaître un par un. Incroyable ! Alors, accompagnée de son doudou Froussard, elle part à l’assaut d’une nuit pleine de mystères. Ces deux complices auront à affronter la chose la plus terrifiante qui soit : leur imagination…
Avec la tendresse et l’humour qui leur sont chers, Odile Grosset-Grange et Antonio Carmona, qui aiment inventer des histoires à hauteur d’enfant, nous offrent ici une aventure sur la peur et le courage, sur la perte de repères et les petits-grands chamboulements ; le genre d’histoire qui file un peu les pétoches mais qui rassure à la fin pour de bon, même quand on a 4 ans !