Phèdre
Après Bérénice, Britannicus et Andromaque, Robin Renucci s’attaque à Phèdre pour clôturer son cycle racinien. Fidèle à ses mises en scène précédentes de Racine, Robin Renucci choisit
d’aller au plus près du texte, afin de mieux restituer la violence des passions et la beauté des alexandrins de l’auteur.
Avec cette mise en scène de Phèdre, les vers de Racine sont comme encerclés par l’estrade de bois marqueté qui trône au milieu de la scène. Une façon de centrer l’attention du public sur le véritable sujet abordé par Robin Renucci, qui souligne dans sa mise en scène l’injustice faite au jeune Hippolyte. Véritable victime de ce récit, le jeune homme est accablé d’une faute qu’il n’a pas commise. Comment la jeunesse peut-elle se construire lorsque les générations précédentes l’entravent ? À l’heure où l’on commence enfin à questionner les rapports de pouvoir, cette relecture de Phèdre fait résonner avec force la contemporanéité de l’écriture de Racine.