Leur nom résonne comme une formule magique. Les DakhaBrakha sont quatre musiciens : trois femmes et un homme, vêtus de costumes traditionnels. Puisant au plus profond des chants polyphoniques ukrainiens, le quatuor modernise un héritage musical colossal à coups de percussions, d’accordéons et de mélodies vagabondes.
Ces musiciens multi-instrumentistes jonglent entre legs du passé et modernité. Mêlant folklore ukrainien et influences africaines, hongroises ou bulgares, DakhaBrakha invite à une transe acérée, tendue et dansante. Avec eux, nul doute que la magie opère…
Chorégraphies bancales, trapézistes sans trapèze, domptage de tentes Décathlon et dressage de plantes vertes. Le tout accompagné de musiciens jazz-rock complètement déjantés. Du n’importe quoi, parfaitement orchestré et juste pour rire.
Emmenés par le metteur en scène Philippe Nicolle, ces comédiens tout-terrain savent presque tout faire. Entre blagues ciselées et mini-cascades, rien n’est laissé au hasard. Digne des Monty Python, du Muppet-Show et des Deschiens, ce music-hall version 26 000 flirte avec la crème du genre. Une énergie fédératrice qui donne envie à toutes les générations de mettre le couvert !
Mais cette casserole le rend surtout bizarre aux yeux des autres. Alors comment s’en défaire ? Comment progresser malgré elle, avec elle ?
Cette quête initiatique est l’occasion pour Estelle Savasta de questionner ce que grandir signifie. Dans ce poème au-delà du verbe, elle met avec humour et tendresse nos casseroles au pied du mur et les pousse dans leurs derniers retranchements. Sur une musique bidouillée d’instruments-jouets, tout est danse, mime et magie.
Ce Préambule des étourdis palpite de trouvailles scéniques. Nous avons de la chance… Anatole possède un grand sens artistique !
Une joie bruyante et tapageuse, comme une nécessité pour survivre. Avec elles, on plonge au cœur d’une histoire familiale tressée de drames, de conflits, de rêves inachevés. Présent et passé s’enchevêtrent, vivants et morts se retrouvent dans une danse sublime des corps. Avec elles, on passe sans crier gare du grotesque à l’émotion pure.
Figure de proue du théâtre contemporain italien, Emma Dante rit avec élégance de la mort, de la misère de Palerme et des relations familiales compliquées. Un théâtre visuel et viscéral, convulsif et flamboyant.
proposé dans le cadre du Festival Du Val d’Oise
Nous sommes au bout de monde, au bord de l’océan, dans une famille de paysans. Dans cette famille ordinaire, quelque chose d’extraordinaire est en train de se jouer. Vieilles rancunes, revanche à prendre, histoire d’amour, trou de mémoire à combler. Quête et enquête vont de pair dans cet univers entre polar et conte fantastique. Un spectacle captivant et drôle porté par l’écriture poétique et rêveuse de Pierre-Yves Chapalain.
Ruiné jusqu’à l’os et pourchassé par ses créanciers, il va livrer sous nos yeux un combat retors et héroïque pour se refaire et, finalement, « rembourser ses dettes sans débourser un sou ». Une vertigineuse comédie sur l’argent menée tambour battant par la troupe du Théâtre de la Ville.
Du grand art mis en scène par Demarcy-Mota avec une douzaine d’excellents comédiens en équilibre sur un plateau aussi mouvant que les cours de la bourse. Une danse au-dessus du vide d’une incroyable vitalité qui nous fait découvrir un Balzac comme toujours creusant au cœur du réel, et cette fois impitoyablement drôle. Une pièce furieusement contemporaine.
Pour commencer la saison, vous prendrez bien un peu de « hip-hop de chambre ». Le roi Oxmo est là ! Couronné par deux Victoires de la musique, il s’offre aujourd’hui une parenthèse acoustique avec le violoncelliste Vincent Ségal et le guitariste Edouard Ardan.
Dans une ambiance intimiste, cet orfèvre des mots revisite ses classiques, s’amuse du verbe et parle d’amour, des héros maudits, des chemins de vie. Sa plume incisive fait grincer les cordes, les harmonies du violoncelle enjazzent le rap pour révéler la poésie réaliste de ses confidences universelles.
Ouvrant un dialogue entre le monde virtuel de la projection numérique et le monde réel de la danse, Pixel est un ballet pour dix humains et des millions de points. Une chorégraphie 2.0 où les corps en mouvement évoluent dans un paysage numérique changeant.
Dans cet univers en trompe-l’œil, la réalité n’existe plus, les partenaires de jeu se dédoublent, le vrai et le faux fusionnent. Sur un plateau en 3D, les interprètes jouent avec des volutes de lumière, des constellations mouvantes, des points et des lettres qui dansent. L’irruption de l’image pousse le danseur à réagir, à moins que ce ne soit l’inverse… Une véritable féérie chorégraphiée qu’on applaudit de nos vraies mains !